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Première parution le 02 juillet 2002
Hello les métros !
Ici les z'oreilles au soleil !
Quelques définitions d'après mes observations de la semaine :
Kanak (ou Canaque) : Ce sont les "indigènes" comme disent certains blancs. On les appelle plutôt Mélanésiens. 90 % d'entre eux ne travaillent pas, ou en tous cas n'ont pas d'activité salariée. Ils vivent d'alloc et du soutien de la France et un peu de leur culture. Ils vivent dans des micro villages qu'on nomme Tribu. Il en existe même au sein de Poindimié, et plusieurs aux alentours, ou bord de la route ou dans les terres on y accède par des pistes. Une tribu, c'est 4-5 logement, en béton, en tôle, ou des cases, noyés dans la végétation. Un p'tit cimetière, parfois une chapelle. Devant chaque tribu, il y a un petit marché (une planche avec un toit) où ils déposent des fruits ou produits artisanaux avec le tarif, et une caisse où on pose l'argent quand on achète. Leurs voitures sont majoritairement de vielles Peugeot, inaptes à passer le contrôle technique et pas assurées. Ils sont très catholiques et pratiquants. Les missionnaires et les témoins de Jéhovah ont fait un sacré boulot à ce niveau durant 150 ans de colonisation. Sinon ils errent le long des routes à toute heure, ou sont assis dans le fossé ou dans les (nombreux) abris bus. La culture est très Jamaïcaine. Très Reggae, lochs, canabis, bière (la " Number One " locale), bonnet et capuche sur la tête quel que soit le climat, et les pieds nus. Les femmes restent sous l'influence de l'homme et de la religion et sont habillées en costume local (robe mission multicolore) et se se sont les seules que j'ai vu travailler. Ils disent bonjour d'un signe de la main à tous ceux qui passent. On leur répond. C'est la tradition ici. On verra à Nouméa si c'est différent.
Caldoche : Ce sont les descendants des colons. Ont doit les appeler calédoniens. Ils vivent dans les villages comme Poindimié ou dans les terres qu'ils cultivent (surtout sur la côte ouest). Ils tiennent à leurs racines, mais n'aiment pas trop les métropolitains. Ils aiment encore moins les kanaks, qui sont trop paresseux et nourris par l'argent français tout en revendiquant l'indépendance. Leurs ancêtres se sont fait offrir des terres par la France. Ancêtres nobles ou exilés, ou majoritairement ceux qui s'occupaient du bagne de Nouméa et aussi beaucoup de forçats. Ils parlent avec un accent "légèrement créole" et ont des expressions issues de l'Aquitaine : "jôôôliii , oncûûlééé , putééé ... (pour joli, enculé, putain). Ils vivent de leur travail. Les fonctionnaires issus de l'île ont quand même leur salaire indexé à vie et ont droit à un voyage en métropole régulièrement.
Z'oreille : Ce sont ceux qui m'hébergent. Pour la plupart fonctionnaires, ou médicaux. Ce sont les métropolitains qui ne sont sur le caillou que pour un temps défini. Ils vivent ici un peu comme en vacances. Leur salaire est indexé. Certains en profitent pour bien vivre, d'autres mettent le plus possible de coté pour leur retour en métropole. Ils roulent comme les caldoches en 4x4 climatisé et ont très peu de contacts avec les Caldoches et encore moins avec les Kanaks.
Voila pour la population locale. Nous parlerons une prochaine fois de la faune et de la flore.
Aujourd'hui c'est mercredi (ici aussi). Il est 07h45 (22h45 le mardi chez vous en métropole, et je ne sais quelle heure en Guyane). On se lève tôt car le jour se lève vers 6h et les écoles commencent à 07h30. La nuit tombe vers 18h00. C'est assez étrange. Et le soleil tourne à l'envers... Comme depuis 6 jours, le temps est très ensoleillé. La température varie de 16° la nuit à 25° le jour. Mais le soleil tape vachement à midi. D'ailleurs dimanche nous sommes allés avec le bateau de Patrice et Sophie en ballade en mer. Sur les îlots de Tibarama (voir texte précédent) et Bois-De-Fer nous avons pris de beaux coups de soleil.
Nous partons ce matin pour quelques jours en ballade à Nouméa. Sophie nous prête sa voiture. Je serai donc de retour ici en fin de semaine.
D'ici là, bonne fin de semaine à tout le monde et à très bientôt !
KENAVO !
